Français
L’inspiration de départ du ‘Tableau Périodique des éléments Usuels’ est un menu trouvé dans un restaurant japonais en Autriche en 2015, portant le titre de Guten Appetit, inscrit en or sur une reliure de cuir blanc. Dans un contexte mondial marqué par une politique agitée et des évènements écologiques désastreux comme le réchauffement climatique, la déforestation, Fukushima, etc. ; tant le titre du menu que son design amène Véronique Bourgoin à questionner ce qui « nourrit » notre quotidien et quels en sont les « cuisiniers ». Cette recherche démarre par la réalisation d’une édition où Google devient un laboratoire et la chimie un algorithme.
« En faisant de Google sa source primaire, Bourgoin s’engage dans un processus systématisé, comme celui entamé par Mendeleïev un siècle avant. Elle identifie des images sources (pollution plastique dans les océans, production alimentaire de masse, pesticide, etc.) ; puis elle en extrait un échantillon jusqu’à obtenir un monochrome qu’elle associe ensuite à l’élément chimique, physique ou la valeur mathématique correspondants à l’un des éléments perturbateurs en relation avec le contexte de l’image source. Les monochromes ainsi obtenus sont intercalés par les figures fantomatiques de dos, des 20 premiers en liste en 2015, sur le site Forbes. Les éléments ou les valeurs sont ensuite classés dans le Tableau Périodique et l’image de « l’échantillon » est remplacée par le logo et le nom de l’entreprise dont l’activité est en lien avec l’image source. Le Tableau est une sorte d’écran sur lequel il est possible d’identifier le moteur de la vie moderne, et qui invite le spectateur à le décrypter à son tour et à s’interroger sur ses comportements. »[1]
Le projet se décline donc en plusieurs étapes. La production d’une édition reprenant plusieurs éléments dont une affiche du tableau qui peut également se visiter en ligne sur ce site créé spécialement pour le livre d’artiste.
[1] Adriana Pena Meja, essaie sur « Le Tableau Périodique des Eléments Usuels », 2020.
English
The inspiration for the ‘Periodic Table of Usual elements’ was a menu found in a Japanese restaurant in Austria in 2015, with the title ‘Guten Appetit’, written in gold letters on a white leather binding. In a global context defined by troubled politics and dramatic ecological incidents such as global warming, deforestation, Fukushima, etc., both the title of the menu and its design leads Véronique Bourgoin to question what « feeds » our daily lives and who the « cooks » are. This research began with the creation of an edition in which Google became a laboratory and chemistry an algorithm.
«By making Google her primary resource, Bourgoin engages in a systematised process, like that begun by Mendeleev a century before. She identifies resource images (plastic pollution in the oceans, mass food production, pesticides, etc.); then she extracts a sample from them until she obtains a monochrome which she then associates with the chemical or physical element or the mathematical value corresponding to one of the disturbing elements in relation to the context of the source image. The resulting monochromes are inserted with ghostly figures from the back, of the top 20 listed in 2015 on the Forbes website. The elements or values are then classified in the Periodic Table and the ‘sample’ image is replaced by the logo and name of the company whose activity is related to the resource image. The Table is a kind of screen on which it is possible to identify the driving force of modern life, and which invites the viewer to decrypt himself and to question his or her own behaviour. »1
The project is therefore divided into several stages. The production of an edition with several elements including a poster of the painting which can also be visited on this website created for the artist books.[1]
[1] Adriana Pena Meja, essay on the « Tableau Périodique des Eléments Usuels », 2020.